
Un cri pour la liberté de la presse.
Dans son essai Le Droit de Savoir, publié à l’occasion du 5e anniversaire du site d’information Mediapart, dont il est l’un des co-fondateurs et le président, Edwy Plenel livre un plaidoyer en faveur du journalisme d’investigation et du droit des citoyens à connaître la vérité qu’on tend à leur cacher. « Le droit de savoir des citoyens est à la source de la légitimité des journalistes » écrit-il. Il s’interroge notamment sur le rôle du journalisme, sa raison d’être, sa mission démocratique et sa responsabilité sociale.
A travers ses lignes, il critique le gouvernement français et relève ses faiblesses de ce qu’il appelle le « présidentialisme déséquilibré ». L’essayiste défend l’idée selon laquelle l’information est un outil de la démocratie et doit s’affranchir du pouvoir coercitif de l’Etat. « Un journaliste fait donc son travail quant il apprend au public ce qui lui échappe, ce qu’on ne voudrait pas qu’il sache, ce qu’on lui dissimule ou qu’on lui cache, ce qui lui est méconnu ou inconnu, bref tout ce qui ne ressort pas de la communication, d’où qu’elle vienne. »
Né de l’expérience de Mediapart – qu’il défend avec véhémence – et produit de sa trajectoire, l’ouvrage dresse une liste des obstacles placés sur son chemin pour limiter l’investigation ou censurer l’information. Il revient notamment sur les scandales liés à l’évasion fiscale et sur le rôle joué par Mediapart pour « briser cette omertà ». Enfin, même à l’époque de la révolution numérique, l’homme en est convaincu : « la liberté de la presse est un droit des citoyens ».
Don Quichotte éditions